Martin Denny compositeur des années 50 et pape de l'éxotica lounge fut le précurseur de ce mouvement musical.
Il commence par apprendre le piano puis très tôt, fasciné par les rythmes latins, il collectionne toutes sortes d'instruments ethniques
C'est à Honolulu que Martin débute vraiment sa carrière dans un restaurant en tant que pianiste. C'est là qu'il expérimente son mélange cubano/latino/africo/hawaïen qui fera sa fortune et sa renommée.
Il connaît le succès grâce au disque Quiet Village qu'il enregistre avec sa formation, son idée était de réinterpréter les bruits de la jungle avec ses musiciens.
Son disque atteint la 2ème place des charts US. Plusieurs de ses disques se retrouvent classés simultanément dans les meilleures ventes.

Quelques autres artisans ont suivit ce mouvement musical tels que : Esquivel, Arthur Lyman, Les Baxter, Webley Edwards. Ils perpétuent durant une bonne partie des années 60 l'imitation des ambiances luxuriantes des îles.
Depuis quelques temps cette musique connaît un regain grâce au groupe Quiet Village et leur album "Silent movie" qui rendent hommage à la musique du maître de l'exotica.
Même Vivienne Westwood reine des milieux underground n'hésite pas à puiser dans le répertoire de Martin Denny. C'est sur les vrombissements de moustiques que les mannequins de l'excentrique anglaise ont défilé lors de son dernier show à Londres.

Inutile de prendre le zing pendant 15 heures pour vous rendre dans une lointaine contrée exotique, il vous suffit de vous laissez bercer par ces ses mélodies tiki qui nous envoûtent toujours et distille l'illusion des paradis perdus.

Quand le mot lounge n'était pas encore galvaudé par les mauvaises compils de cantine de luxe.

Lp Embryonic / Label Warner Bros / Octobre 2009

12 ème sortie pour le groupe expérimental venu d'Oklahoma, 18 pistes sonores sur ce nouveau double lp qui ne vous laisseront pas indifférent si toutefois vous êtes sensibles à une musique qui demande plus de 10 secondes pour être apprivoisée.
Le label à même sortit une version deluxe cd/ dvd habillé par une splendide pochette en fourrure, t'inquiète Brigitte c'est en synthétique.

Dans l'ensemble ça disjoncte pas mal, rentrez chez vous si vous souhaitez entendre des ballades, les sons sont torturés, saturés, les guitares se font incisives, les synthés sont abrasifs.
Ca n'empêche pas ce disque d'être d'une grande richesse musicale, pas de sur orchestration inutile avec surtout une utilisation parcimonieuse des vocales .

Quelques influences des Floyds sur le titre aérien "Gemini Syringes" et le titre "Sagittarius silver announcement". les Lips viennent d' enregistrer une reprise du monumental "Dark side on the moon" un crime pour certains voir inutile pour les puristes, utile peut être pour la nouvelle génération qui leur donnera envie de puiser aux sources.

Avec au milieu de tout ce cataclysme sonore un titre bien perché "I can be a frog" agrémenté de miaulements de chats et de bruits divers que ne renieraient par les soeurs Cassidy des Cocorosie, grandes amatrices de bruitages en tous genres.

En résumé, une ambiance psychédélique et aérienne pour nous mettre la tête à l'envers.

Un album à part pour les nostalgiques du space rock.

CD produit par Mark Pritchard (aka : Reload, Global Communication, Link, Jedi Knight, Troubleman…)
Son album honore le courant électro des années 80 : Kraftwerk, Mantronix, Cybotron, U-Ziq, Dopplereffekt, Mandroid.
Il annonce directement la couleur avec la pochette vintage Kraftwerkienne, un son robotique, minimaliste, froid, tout droit échappé d'un film de science fiction.
Même si les influences restent très marquées début 80, les arrangements modernes à coups de bass et de beats apportent un élément novateur à ce nouveau lp.

Un album futuriste qui nous démange les tympans !
Sortie en Février 2009 chez Warp label toujours exigeant.

Dan Deacon - Lp Bromst
Label : Carpark Records

Deuxième sortie du performeur fondu de Baltimore alias Dan Deacon, avec cette fois encore plus de sonorités dévastatrices.
Une électro instrumentale parfois noisy se déroule tout au long de l'album.Le titre "Snookered" démarre doucement sur des doux tintements pour monté progressivement vers un maelström sonore histoire de faire connaissance avec vos voisins préférés.
Le très ludique titre "Woof woof" tente d'imiter votre chien sous acide.
Un moment d'apaisement avec "Off the mountains" idéal pour rendormir vos nouveaux amis les voisins.
En bref ça pulse beaucoup dans cet album à l'image des shows barrés de notre allumé de service.

Certainement l'une des meilleures sorties 2009.


Un album complexe qui demande une écoute attentive.Auditeurs pas sérieux s'abstenir.

Les Messer Chups nous viennent de Russie et sont fans de séries B en tout genre : les films de Vampires, les poitrines opulentes filmées par Russ Meyer, les soucoupes volantes bricolé par Ed Wood...
Ca se ressent tout de suite dans leur musique : L'ambiance sauvage ou se mêlent les cris féminins et les coups de fouet sur des gros riffs de guitares parfois agrémentés par les notes de Theremin jouée par la virtuose de la bande Lydia Kavina.
On peut aussi reconnaître aisément leurs racines russe à travers les notes d'un vieil accordéon certainement emprunté à une fanfare datant du règne de Lénine.

Les Chups imbriquent de la musique de cirque et de jazz avec des touches synthétiques vintages, tous ces ingrédients mélangés rendent hommage à la culture populaire des années 60, injustement méconnus du grand public.
Devrait s'entendre un jour sur un film de Tarantino..

Les dignes héritiers des Cramps, sans les talons aiguilles.